À l’émission de radio Les Éclaireurs sur Ici Radio-Canada Première, des experts se prononcent sur différents sujets d’actualité en matière de santé et de consommation. C’est le cas de Jacques R. Leroux, pédiatre à la Clinique des troubles de l’attention de l’Hôpital Rivière-des-Prairies, à qui on a demandé d’aborder la délicate question de la médication des enfants ayant un TDAH. Cet article propose un résumé des propos tenus par ce spécialiste de la santé des enfants.

De bonnes intentions

Comme plusieurs parents l’observent, les effets secondaires de la médication prescrite à un enfant présentant un TDAH peuvent être importants : perte d’appétit, troubles du sommeil, etc. Il importe donc de se questionner sur la pertinence de poursuivre le traitement durant la période estivale, durant laquelle l’inattention et les comportements d’hyperactivité se font ressentir à moins grande échelle que dans une classe.

Arrêter ou continuer?

À la question : « Doit-on arrêter la médication pendant les vacances d’été? », le Dr Leroux répond qu’il n’existe de pas de réponse universelle, et que la réponse varie selon le cas. Toutefois, il affirme que, dans la plupart des cas, il est préférable de poursuivre la médication, et il met en garde les parents qui cessent le traitement sans en avoir préalablementdiscuté avec le médecin traitant. Avec le consentement de celui-ci, il est possible d’envisager l’ajustement des doses pour que la prescription soit adaptée au rythme de vie estival de l’enfant.

Les raisons qui sous-tendent la recommandation du pédiatre sont multiples et se manifestent dans plusieurs sphères de la vie de l’enfant. Si les symptômes du TDAH sont souvent plus apparents à l’école, ils ont également des répercussions dans le quotidien de l’enfant, dans son fonctionnement à la maison ou à ailleurs, ainsi que dans ses interactions sociales. Voici quelques exemples d’effets que peut entrainer l’arrêt de médication :

    • Difficulté à maintenir les routines établies durant l’année ;
    • Adoption de comportements dérangeants ou téméraires ;
    • Crainte des parents à l’égard de ces comportements ;
    • Difficulté à entretenir des relations positives avec les pairs.

Si vous voulez que votre enfant profite mieux de l’encadrement que vous lui donnez, donnez-lui sa médication. Ça va lui permettre de se structurer.

Quelques conseils

L’important selon le Dr Leroux, c’est de rendre l’enfant conscient de ce qui va bien, comme le féliciter lorsqu’il s’adonne calmement à une activité. Le parent peut aussi aider l’enfant à choisir une activité qu’il prendra plaisir à pratiquer durant l’été et dans laquelle il se sentira compétent et apprécié, puisqu’une estime de soi positive peut être plus difficile à entretenir en contexte scolaire.


Source: RIRE, Canada